Piles à courant constant

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Les piles à un liquide, telles que celles de Volta, ont été abandonnées depuis longtemps. En effet, elles présentaient un défaut grave, qui affaiblissait très vite l’intensité du courant. La décomposition de l’eau acidulée met en liberté l’hydrogène qui se porte sur la lame de cuivre formant le pôle positif. Au lieu de se dégager entièrement dans l’atmosphère, elle entoure cette lame d’une sorte d’enveloppe gazeuse. Il résulte évidemment de là que l’électricité passe moins facilement du liquide au cuivre. La conclusion, entre autre, présente un inconvénient plus grave encore: l’hydrogène tend à reformer de l’eau acidulée, cette nouvelle action chimique crée une force électromotrice de sens contraire à la première que l’on nomme force électromotrice de polarisation. Cela donne naissance à un courant de sens contraire au premier et par conséquent en diminue l’intensité. Ce double effet, résultat de la polarisation, produit dans les piles à un liquide un affaiblissement rapide du courant. Ces piles ont été abandonnées il y a longtemps pour cette raison. Elles ne pouvaient être d’aucune utilité.

Les piles de Daniell en 1836

Daniell a trouvé le premier un moyen d’empêcher la polarisation, et nulle autre pile ne peut fournir un courant plus constant que celle qu’il a imaginée. Dans cet appareil, une dissolution de sulfate de cuivre est intercalée entre le pôle positif et l’eau acidulée. Elle est séparée par un vase poreux. L’hydrogène, si nuisible dans les piles à un liquide, rencontre, avant d’arriver à la lame de cuivre, la dissolution de sulfate. Elle-même est décomposée par le courant, et réforme avec de l’eau acidulée, tandis que le cuivre de la liqueur se dépose sur une lame positive.

Les piles de Callaud prisées par la poste Française

La pile de Daniell peut recevoir encore bien d’autres formes: les plus intéressantes et les meilleures sont les piles de densité dans lesquelles on a supprimé le vase poreux. On a aussi superposé les deux liquides par ordre de densité; la suppression du vase poreux diminue beaucoup la résistance de l’appareil. Telle est par exemple la pile de Callaud, très employée dans les télégraphes autrefois comme la Compagnie du chemin de fer d’Orléans.

Qualités des piles de Daniell et Callaud

Ces piles célèbres offraient un grand avantage: leur parfaite constance. La pile Callaud notamment était entretenue environ une fois par an sans avoir besoin d’un remontage complet. Elles avaient aussi l’agrément de ne dégager aucune odeur. Malheureusement, elles ne possédaient qu’une force électromotrice assez faible, car elles dépassaient à peine un Volt. De plus; elles avaient le défaut de s’user presque autant  à circuit ouvert que lorsqu’elles servaient. Le sulfate de cuivre qui arrivait au contact du zinc était décomposé et recouvrait le pôle négatif du dépôt de cuivre. Aussi, convenaient-elles surtout aux usages continus plutôt qu’aux applications telles que les sonneries, qui n’employaient le courant que d’une manière intermittente.

Les piles modernes

  • En 1860, le monde assiste à l’arrivée de la pile rechargeable grâce à Planté.
  • En 1868, la pile sèche voit le jour. Elle sert de nos jours  entre autre pour les montres. On la doit à Georges Leclanché.
  • En 1940, la pile au mercure fut découverte par Rubben.
  • En 1950, la pile alcaline est inventée par Urry.
  • En 1970, la pile au lithium envahit le monde et alimente les radio-réveils, les postes de radio.

« Je n’ai pas échoué, j’ai simplement trouve 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas« . T.Edison